J'adore les recettes. Et surtout celles végétariennes depuis peu que je suis la formation et en suivant Olivier Roland Merci…
Tenir ses résolutions de nouvelle année
Nous voilà en janvier! Nouvelle année, nouvelles résolutions ?
Qui parmi vous prend de bonnes résolutions chaque année ? Et… qui réussit à les tenir ? 🙂

Beaucoup de bonnes résolutions portent sur la nutrition. D’après les statistiques issues de sondages, la résolution « Manger plus sainement » arrive presque chaque année dans le top 5 des résolutions de nouvel an, avec les autres résolutions telles que « Faire du sport », ou « Passer plus de temps en famille ».
Je vous propose aujourd’hui des astuces pour tenir ses bonnes résolutions, que ce soient des résolutions globales telles que Manger plus sainement, ou plus détaillées telles que Arrêter le sucre, ou Manger plus de légumes.
Tout d’abord nous verrons comment bien établir ses résolutions, et ensuite comment réussir à les appliquer.
Note : cet article participe à l’événement inter blogueurs sur le thème “Votre meilleure astuce pour appliquer vos bonnes résolutions” lancé par le blog Devenez meilleur. Je vous conseille de jeter un œil à cet article qui apporte un éclairage intéressant sur la question des dépendances, telles que la dépendance au sucre.
Bien établir ses résolutions
1. Ne pas prendre de résolutions en hésitant
Le 1er janvier est juste une date symbolique. Vous pouvez très bien prendre des bonnes résolutions tout au long de l’année, à la date qui vous convient. Personnellement j’avais réussi à arrêter le sucre une première fois au cours du mois de février, sans date précise. Après avoir repris petit à petit à cause des nausées de grossesse, j’ai ensuite arrêté à nouveau 2 ans plus tard, à la date du 1er mai.
Si vous prenez une ou plusieurs bonnes résolutions car c’est la tradition du 1er janvier, sans être réellement convaincu, vous allez échouer au bout de très peu de temps et les conséquences seront négatives:
- Vous aurez un sentiment d’échec d’avoir échoué si rapidement.
- Vous vous direz que vous ne réussirez jamais à tenir cette résolution (alors que c’est peut-être juste une question de timing).
- Vous vous interdirez même peut-être de réessayer avant le 1er janvier de l’année suivante (ça fait quand même une année entière où vous laissez tomber votre objectif… dommage).
Mon conseil est de fermer les yeux et prononcer à haute voix la résolution que vous vous proposez de suivre (on peut se sentir un peu bête ok, mais on le fait quand on est tout seul!). Et ensuite, de se concentrer sur notre ressenti par rapport à ce qu’on vient d’énoncer.
Est-ce vraiment ce dont on a envie ou besoin pour la nouvelle année? Est-ce une motivation qui vient du plus profond de nous, ou une énième injonction provenant de la société, de nos parents, de nos collègues, … ?
2. Être réaliste et ne pas s’éparpiller
Tenir une seule bonne résolution vous demandera du travail et des efforts. Tenir deux bonnes résolutions vous demandera deux fois plus de travail et d’efforts. Tenir trois bonnes résolutions… OK on a compris ! 😉
Évidemment ce n’est pas si mathématique, certaines résolutions vous demanderont plus d’efforts que d’autres.
C’est pourquoi il faut essayer d’être le plus réaliste possible en établissant ses bonnes résolutions. Pas la peine de se mettre une grosse pression en se disant qu’on va tripler d’un coup notre consommation de légumes, alors qu’on peine à avaler deux portions de carottes dans la semaine.
Il faut aussi tenir compte des résolutions qui sont en quelque sort « liées » entre elles. Certaines résolutions sont souvent la conséquence des autres. Souvent les résolutions liées à une meilleure hygiène de vie peuvent se « soutenir » mutuellement… Mais elles peuvent aussi se faire tomber les unes après les autres, comme un effet domino.
Prenons l’exemple d’une personne qui prend les résolutions de 1. se coucher plus tôt, 2. se lever plus tôt, 3. faire plus de sport, et 4. se préparer un repas sain le soir. Il est évident que si elle se couche très tard au lieu de tenir sa résolution 1, il lui sera plus difficile de se lever tôt après à peine quelques heures de sommeil, et elle ne sera pas en grande forme pour aller faire du sport. Pour finir, elle se retrouvera crevée et en grosse flemme d’avoir mal dormi, et le manque de sommeil la poussera à grignoter des aliments industriels hyper gras, salés et sucrés…
3. Être spécifique
Il y a quelques années mes résolutions consistaient à écrire dans un mémo sur mon téléphone : « Me lever plus tôt ». Mais plus tôt, ça veut dire quelle heure? Et pour faire quoi, me préparer un petit déjeuner équilibré, écrire, lire, faire du sport ou autre? Et est-ce que ça concerne tous les jours de la semaine, ou seulement le lundi au vendredi ? Est-ce qu’il y a des exceptions en cas de sortie un soir ?
Clairement, la Marie de l’année 2011 n’était pas assez spécifique. C’est donc pour ça qu’elle ne tenait jamais ses bonnes résolutions hyper vagues.
Mon conseil est d’être spécifique à la fois sur la résolution en elle-même (horaire, quantité, etc), et aussi sur l’objectif recherché par cette résolution.
Si on veut arrêter le sucre, il faut clarifier d’une part pourquoi on veut arrêter d’en manger et ce que cela va nous apporter. Ensuite, il faut établir clairement ce qu’on entend par sucre. Aussi, est-ce qu’on veut arrêter d’en manger complètement, ou juste arrêter d’en manger lorsque c’est de manière compulsive. Enfin, est-ce un arrêt avec une durée limitée, pendant quelques mois, ou avec des exceptions pour les événements type anniversaire, etc.
Appliquer ses résolutions
1. Halte au perfectionnisme !
Tenir une bonne résolution ne veut pas dire la tenir parfaitement.
Ma nouvelle devise : le progrès et non la perfection.
Le perfectionnisme, pour ceux qui n’en sont pas atteints, est une petite manie rigolote qui fait que des gens rangent bien toutes leurs affaires, ou qu’ils relisent plusieurs fois un message avant de l’envoyer. Mais si vous êtes comme moi, atteint de perfectionnite (la maladie du perfectionnisme donc), vous savez que le perfectionniste n’est pas forcément fort en rangement.
On pourrait écrire des articles entiers sur le perfectionnisme, mais pour le sujet qui nous intéresse, à savoir les bonnes résolutions, il suffit de retenir une chose :
Une des conséquences quand on souffre de perfectionnisme est qu’on succombe facilement au « foutu pour foutu ».
Vous savez, c’est cette excuse qu’on invoque quand on a laissé tomber notre résolution de ne plus consommer de bonbons, et qu’on vient de manger un Carambar. Puisqu’on en a mangé un seul, on a complètement loupé notre bonne résolution, donc, foutu pour foutu, autant engloutir tout le paquet! Et puis, foutu pour foutu, autant manger de la junk food toute la journée puisqu’elle a si mal commencé.
Est-ce que ce comportement est très intelligent ? Non bien sûr… Est-ce que beaucoup de gens (moi la première !) ont tendance à le suivre ? Oui, et c’est vraiment dommage, car c’est souvent ce qui fait toute la différence.
La bonne nouvelle, c’est qu’on peut combattre cette attitude de « foutu pour foutu », tout d’abord en en prenant conscience, et en décidant de ne plus se laisser avoir. Ensuite, en se focalisant sur un progrès, petit pas par petit pas.
2. Se faciliter la vie
Notre cerveau est un peu fainéant par principe. Il cherche en permanence à avoir le maximum de résultats avec le minimum d’efforts… C’est une bonne stratégie pour plein de choses (en particulier pour survivre aux temps préhistoriques où trouver à manger était plus difficile qu’aller à la boulangerie du quartier), mais ça nous complique pas mal la tâche pour tenir nos bonnes résolutions.
Le principe est de simplifier au maximum les efforts que le cerveau devra fournir pour tenir ses résolutions.
Pour ça il faut planifier en avance, pour éviter à notre cerveau ce qui va le fatiguer :
- trop de prises de décisions,
- trop d’efforts d’imagination,
- trop d’efforts de résistance à la tentation.
Prenons l’exemple de la résolution d’arrêter de manger des produits industriels. Si on se retrouve début janvier, plein de bonnes intentions mais avec 90% de produits industriels sucrés, gras et salés dans sa cuisine, tenir sa résolution ne sera pas facile. Il vaut donc mieux avoir déjà fait un peu de tri dans ses aliments, avoir trouvé quelques idées de menus, et même avoir sous la main les ingrédients pour les réaliser.
3. Remplacer la motivation par l’habitude
On le sait, si on prend la résolution d’arrêter le sucre, il y a de fortes chances pour que tout se passe à peu près bien jusqu’au 15 janvier. Mais passé cette date, tout va sûrement se compliquer.
Ça va commencer par un gâteau d’anniversaire triple chocolat (mais pourquoi il y a tous ces anniversaires en janvier??). Après il y a la Chandeleur. D’autres anniversaires. Nos amis, collègues et famille qui ont complètement laissé tomber leurs bonnes résolutions depuis un moment et nous entraînent dans des festins sucrés. Bref, au moment où les chocolats de Pâques feront leur apparition dans les devantures des magasins, cela fera déjà plusieurs semaines que cette résolution sera complètement tombée à l’eau.
Alors comment font ces personnes qui tiennent leurs bonnes résolutions ? Est-ce qu’elles ont une volonté de fer, un mental d’acier? Pas forcément! Les personnes qui tiennent leurs bonnes résolutions sont peut-être tout simplement mieux organisées, plus réalistes et surtout connaissent les outils pour modifier leurs habitudes.
En effet, si on se repose uniquement sur la motivation pour tenir ses bonnes résolutions, celle-ci va s’émousser devant la difficulté au fil des semaines, voire au bout de quelques jours ou heures seulement. En fait j’aurais aussi pu écrire comme titre pour ce paragraphe: Ne pas faire confiance à sa motivation.
L’idée ici est de changer petit à petit ses habitudes. On va ancrer dans notre cerveau une nouvelle habitude qui servira notre résolution. Par exemple, boire un grand verre d’eau tous les matins au réveil, pour la résolution de boire plus d’eau. Et on va désactiver une habitude qui dessert notre résolution. Par exemple, ne plus rajouter automatiquement 2 sucres dans son café, pour la résolution de consommer moins de sucre.
J’aimerais vous dire que vous pouvez prendre ou perdre n’importe quelle habitude en 21 jours comme on l’entend parfois, mais ce n’est clairement pas aussi simple ni rapide, et pour moi ça n’a jamais vraiment pris en si peu de temps. Le fonctionnement des habitudes est assez complexe, et la réussite dépend beaucoup de la personne, de l’habitude en question, et de plein d’autres facteurs. Mais le principe commun est qu’au bout d’un certain nombre de répétitions, ce qu’on se forçait à faire deviendra presque un automatisme.
J’espère que cet article vous a motivé pour prendre de belles résolutions et surtout pour les appliquer ! 🙂
Dites nous en commentaires quelle sera votre résolution pour cette nouvelle année ?

Merci pr cet article très intéressant qui et qui tombe à pic en début d’année ! J’aime aime le paragraphe où tu indiques que nous devons changer notre motivation en habitude ! 🙂
Merci ! Prends-tu des résolutions pour cette année du coup ? 🙂
Et bien, ça tombe bien. J’ai pris la résolution d’arrêter le sucre pendant quelques mois, au moins 6 voir plus. Je l’avais déjà fait et ça s’était bien passé, sans prise de tête et en ancrant de nouvelles habitudes en douceur, comme tu le dis.
Merci pour ton article qui m’aidera dans mes objectifs 🙂
Super, je te souhaite de réussir, ça devrait être plus facile si tu avais déjà arrêté par le passé !
Je trouve que tu détails très bien la problématique des résolutions. Ce n’est ni mal ni bien, il faut ajuster à sa personne. Je suis d’accord de ne pas faire pleinement confiance à sa motivation. Bien sûr, il faut être motivé etc mais ce sont effectivement les habitudes qui donnent l’élan. La discipline coûte beaucoup en volonté, les habitudes, presque aucune volonté n’est demandé. D’après la science, il faut entre 18 et 254 jours pour intégrer une habitude avec une moyenne de 66 jours et je rejoins complètement le passage où tu dis de ne pas se fier à cela et de se fier plutôt à son intuition.
En effet, ancrer une habitude demande de la discipline. Donc, de la volonté au quotidien, 7 jours sur 7 pendant des mois parfois pour intégrer une nouvelle habitude. C’est hyper dur.
Je te remercie pour cet article. Je souligne juste le passage « la maladie du perfectionnisme » et « souffrir de perfectionnisme ». Je pense et je me trompe peut-être, que le perfectionnisme, c’est avant tout une question de perception. Pour moi, ce n’est pas une maladie mais une bénédiction. Quand je vois toutes les personnes qui bâclent leurs travail, je suis bien content qu’il y ait des perfectionnistes dans notre monde.
Maintenant, nuance. Je rejoins les conseils que tu donnes, il faut un certain équilibre en effet. Le principe du « foutu pour foutu » que j’avais lu dans le livre de Kelly McGonigal, l’instinct de volonté, m’a beaucoup aidé au quotidien. Mon « foutu pour foutu » à moi dure de moins en moins longtemps longtemps maintenant. Le perfectionniste ne doit pas se sentir coupable selon moi mais plutôt d’ajuster son mental. Mais voilà, c’est mon avis.
Je te remercie de tous ces bons conseils pour commencer et surtout, continuer cette nouvelle année 🙂
Merci David pour ce commentaire intéressant, je ne connaissais pas la fourchette des 18 à 254 jours… c’est effectivement assez large ! Par rapport au perfectionnisme, je pense que ça dépend effectivement de comment on le ressent. Pour ma part j’ai l’impression que cela conduit à un blocage complètement paralysant, qui m’empêche d’avancer à moins que je ne fasse un effort pour passer par dessus. Couplé à la procrastination, c’est le duo idéal pour bosser h24 sur des broutilles sans rien produire d’important 😉 Mais je ne ressens pas de culpabilité, je dois seulement me rappeler que mon cerveau a tendance à fonctionner comme ça et en tenir compte.
C’est super en tout cas si ton “foutu pour foutu” dure de moins en moins longtemps. Ça montre bien que la 1e étape de prise de conscience est déjà un grand pas en avant !
Une très belle année à toi !