Lire les étiquettes sans se prendre la tête

Plein de bonnes résolutions, on se rend au rayon petit déjeuner au supermarché du coin. On voudrait choisir un paquet de céréales bonnes pour la santé, pour démarrer la journée avec un bon petit déjeuner. On va vérifier dans les listes d’ingrédients!

Mais 20 minutes plus tard, on est… découragé. On a déchiffré des dizaines de liste d’ingrédients et de valeurs nutritionnelles écrites en tout petit petit sur le côté des boîtes. Vaut-il mieux prendre des céréales enrichies en vitamines, ou des céréales sans sucre ajouté, ou des céréales pauvres en matière grasse, ou des céréales complètes ?
Pas simple de lire les étiquettes…

J’avais déjà partagé mes 3 règles infaillibles pour éviter le désastre au supermarché.

Mais comment ne pas perdre trop de temps à lire les étiquettes, quand on n’a pas un doctorat en nutrition ? 

La 1e astuce pour ne pas passer 3h au supermarché à lire les listes d’ingrédients est…. 

Acheter surtout des produits sans liste d’ingrédients !

On parle ici des fruits et légumes bien entendu, mais aussi des paquets qui ne contiennent qu’un seul ingrédient, par exemple la semoule, les lentilles, le riz, etc.

Pour reprendre l’exemple des céréales, c’est plus simple d’acheter des flocons d’avoine, qu’un paquet de granola avec des dizaines d’ingrédients. Ensuite, on peut très bien faire son mélange à la maison en rajoutant d’autres céréales, des fruits secs, selon son goût.

Pas de liste d’ingrédients, pas de prise de tête à la lire. 
Simple et efficace !

Si c’est compliqué, on laisse tomber 

Si l’étiquette est trop compliquée à lire, s’il y a trop d’ingrédients dont vous ne connaissez même pas le nom ou la signification, il s’agit d’un aliment ultra transformé. Ce type d’aliment n’est de toute façon pas bénéfique pour la santé, donc il vaut mieux simplement laisser tomber.
Le plus facile est de choisir autre chose. 

Éviter les produits trop chargés en sucre 

Le sucre caché est vraiment, vraiment partout, aussi bien dans les produits sucrés que dans les produits salés.

Si on a une liste d’ingrédients simple à lire, on peut regarder parmi les ingrédients s’il y a du sucre ou équivalent (en général, ce sont tous les sirops et les mots qui se terminent par -ose). Ensuite on vérifie dans le tableau des valeurs nutritionnelles, la quantité totale de sucre pour une portion. Et on vérifie aussi qu’on se contente généralement d’une portion et non de tout le paquet!

Vérifier si la liste mentionne un ingrédient qu’on veut éviter

Par exemple, si vous êtes ému par le sort tragique des orang-outang, vous voudrez probablement éviter l’huile de palme.
Il faut aussi faire preuve de bon sens pour les conservateurs. En fait, ce qui est très salé ou très sucré se conserve longtemps. C’est le principe par exemple du saucisson (conserver la viande par le sel) ou de la confiture (conserver le fruit par le sucre). Ce qui est sec se conserve aussi longtemps (par exemple, les biscottes) car sans eau, les micro organismes ne peuvent pas se développer de la même façon. C’est le cas aussi pour les produits sous vide car il n’y a pas d’oxygène.
Alors pourquoi le pain de mie industriel, qui est tout mou, se conserve-t-il pendant des semaines? Personnellement, je préfère ne pas le savoir, et je n’achète plus de pain de mie.

Ne PAS faire confiance au devant du paquet 

Dans son livre Nutriécologie, Christian Rémésy  nous explique que le marketing agroalimentaire se sert des recommandations nutritionnelles pour promouvoir ses produits ultra transformés. 

Que le produit soit source de fibres, ou enrichi en oméga 3, ou sans huile de palme, cela ne change rien s’il est ultra transformé. Ces allégations inscrites sur le devant du paquet ont pour objectif de nous faire acheter le produit. Leur but n’est pas d’améliorer notre transit intestinal. Leur but n’est pas d’équilibrer nos apports en graisses. Leur but n’est pas non plus de stopper la déforestation en Indonésie. 

Leur objectif est aussi de nous permettre de nous donner bonne conscience, en nous suggérant que cela ne sert a rien de lire les étiquettes plus en détail.
Les biscuits Prince sont fabriqués avec des céréales complètes ? Super. Regardons la liste des ingrédients de ces biscuits: 

Céréale 50 % (Farine de BLÉ 34,8 %, farine de BLÉ complète 15,2 %), sucre, huiles végétales (palme, colza), cacao maigre en poudre 4,5 %, sirop de glucose, amidon de BLÉ, poudres à lever (carbonates d’ammonium, carbonates de sodium), émulsifiant (lécithines de SOJA), sel, LAIT écrémé en poudre, perméat de lactosérum (de LAIT), arômes.PEUT CONTENIR OEUF.

Il y a donc 15,2% de céréales complètes. Ce n’est vraiment pas énorme. Mais, on voit surtout que ces biscuits contiennent beaucoup de sucre qui est le 2e ingrédient, et beaucoup d’additifs. 
L’inscription « aux céréales complètes » sur le devant du paquet sert donc surtout à nous donner bonne conscience quand on mange ces biscuits, ou qu’on en donne à nos enfants pour le goûter. 

 En conclusion, lire les étiquettes, ce n’est pas si compliqué!

Il suffit d’éviter les produits à la fabrication manifestement trop alambiquée, et de se poser quelques questions simples.

Voici un petit pense-bête pour ne plus sécher :

Et vous, avez-vous plutôt tendance à choisir les produits sans lire les étiquettes, ou à déchiffrer toutes les minuscules inscriptions au dos des boîtes ?
Racontez-moi tout ça en commentaires 🙂